Aimez vos ennemis!

Aimez vos ennemis ! (Matthieu 5:44)

Chère amie,

Ma maison, son beau jardin, la vigne autour, la fontaine qui chante … à force que je t’en parle, tu commences à bien la connaître. Si elle paraissait au début comme un rêve qui se réalise, elle ressemble aujourd’hui plus à un cauchemar dans lequel nous vivons littéralement cette parole : «l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.» (Matthieu 10:36)

Dans l’appartement adjacent, de l’autre côté du mur, comme une force oppressante qui cherche à nous anéantir, habite un de ces hommes pervers que l’Eternel lui-même a en horreur. (Proverbes 3:32) Il cligne des yeux, parle du pied, fait des signes avec les doigts ; La perversité est dans son cœur, il médite le mal en tout temps, il excite des querelles. (Proverbes 6:13-14)

Et Dieu me dit de l’aimer !

Aimer, c’est « tendre l’autre joue » (Luc 6:29) Il ne s’agit pas d’accepter de se laisser écraser et humilier en restant passif face aux attaques de l’ennemi, mais de lui offrir la possibilité de se remettre en question. Comme Jésus face à l’huissier qui lui donna un soufflet : « Si j’ai mal parlé, explique-moi ce que j’ai dit de mal ; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18:22-23)

Aimer, c’est aussi agir avec bonté et bienveillance. Comme le Père dans les cieux qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, pleuvoir sur les justes et les injustes. (Matthieu 5:45)

La bienveillance ne fait pas tout pour plaire à celui qui maltraite dans le but d’apaiser sa fureur et elle ne lui cherche pas d’excuses. Elle veille au bien. Sans se mettre en colère, elle prend position contre le mal et accomplit ce qui sera bénéfique pour l’autre. Elle agit par des actes de bonté et elle reprend et corrige si nécessaire. La douce chaleur du soleil est une manifestation de la bonté de Dieu. Et les fortes pluies … c’est comme une verge dont il frappe sa terre, ou comme un signe de son amour, qu’il les fait apparaître. (Job 37:6 et 13)

Aimer ses ennemis, c’est un chemin exigeant. Un chemin d’obéissance et de persévérance. Comme pour Moïse qui s’est présenté dix fois devant le Pharaon. Dieu a envoyé dix plaies, dix occasions de se remettre en question. Mais le roi de l’Egypte ne l’a pas voulu … et finalement, Dieu a délivré son peuple et l’a conduit dans le pays promis. (Exode 7 et suivants)

Aimer ses ennemis, c’est aussi devoir renoncer à sa vie, parfois. Comme Etienne qui a été lapidé pour avoir proclamé la vérité et dit : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » … et Saul regardait la scène, gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir. (Actes 7:54-58 et 22:20) Mais Saul a été touché ce jour-là et préparé à rencontrer le Seigneur sur le chemin de Damas.

Après six ans dans notre maison et de nombreuses occasions données, le moment est peut-être venu de devoir renoncer à vivre dans ce lieu. Mais quelle que soit l’issue de cette situation, Dieu offre une perspective nouvelle et ouvre à une vision plus élevée : Le pays promis et la gloire comme celle du Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.

Et qui sait ? Il y a peut-être un Saul, quelque part, qui observe.

 
 

Sylvie Scheidegger
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Quand les collines chancelleraient … (Esaïe 54:10)

Chère amie,

J’ai réalisé dernièrement combien Dieu aime quand nous partageons les merveilles qu’il fait dans nos vies.

Les extraits de notre histoire que nous échangeons, nous les racontons pour sa gloire qui se manifeste non seulement dans les grandes choses qu’il fait pour nous, mais aussi dans son amour qui nous unit quand nous nous encourageons les uns les autres.

Je partage donc avec toi ce petit bout de ma vie. Tout commence par une soirée ordinaire du mois de novembre. La maison est tranquille. Assis confortablement sur le canapé du salon, au coin de la cheminée, mon mari se détend après sa journée de travail et savoure ce moment où il peut déposer un instant sa charge de chef de famille.

Il la reprendra au matin, après une bonne nuit de sommeil, avec un cœur vaillant. Fidèlement, humblement. Ses collègues de bureau le surnomment « the family man »

Dehors, tout est silencieux. La nuit est sombre et froide. Les animaux de la forêt dorment à l’abri dans leur cachette. Quand soudain, un bruit assourdissant se fait entendre depuis la colline derrière la maison.

Comme un coup de tonnerre qui gronde, la terre qui tremble, la montagne qui chancelle.

Plusieurs mètres cube de roche se sont détachés après les pluies abondantes des semaines précédentes.

Le géologue parlera de moraine et de « béton naturel ». Un gros bloc formé de pierres, de sable et de calcaire s’est décroché et roule jusque devant la fenêtre du salon. Dans sa course folle, il heurte plusieurs arbres, déracinant les plus frêles, se fracasse contre un mur et s’écrase finalement sur le sol en mille morceaux. La vitre tremble, mais seul le verre extérieur se brise.

Mon mari sort devant la maison. Le voisin aussi, et pour une fois, il n’y a pas de parole déplacée, pas de remarque humiliante, pas de regard hautain. Certains événements imposent le respect, même aux plus orgueilleux.

La montagne, ce jour-là, m’a évoqué la notion d’autorité, de pouvoir, de domination. Puissance destructrice de ceux qui abusent de leur force pour écraser les plus petits, les plus faibles, les plus vulnérables. A la tête des familles et des églises, des classes et des écoles, des maisons et des villes, vêtue de mépris ou d’indifférence, elle fait régner la peur. Elle éteint la joie dans les yeux des enfants, elle rnchaîne la vie, enferme les talents, tue les âmes.

Mais Jésus dit : Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi, je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. Marc 11:22-24

Ainsi, devant les montagnes de ma vie, face à l’oppression et à l’injustice, face au pouvoir de l’ennemi, je lève les yeux …

Je lève les yeux vers les montagnes … D’où me viendra le secours ? … Psaume 121

Je lève les yeux vers toi, qui siège dans les cieux … notre âme est assez rassasiée des moqueries des orgueilleux, du mépris des hautains. Psaume 123

Que les chaînes de la méchanceté soient détachées, que les liens de la servitude soient dénoués, que les opprimés soient renvoyés libres et que toute espèce de joug soit rompu … alors Dieu me fera monter sur les hauteurs du pays … car la bouche de l’Eternel a parlé. cf.Esaïe 58

Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et colline soient abaissées ! … car la bouche de l’Eternel a parlé. Esaïe 40:4-5

La terre fut ébranlée et trembla. Les fondements des montagnes frémirent … Le Très-Haut fait retentir sa voix … il étendit sa main d’en haut, il me saisit, il me retira des grandes eaux … il m’a sauvé parce qu’il m’aime … qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? … il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et il me place sur mes lieux élevés. Psaume 18

Sans l’Éternel, qui nous protégea, quand les hommes s’élèvent contre nous … les eaux nous auraient submergés, les torrents auraient passés sur notre âme … Notre secours est dans le nom de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre. Psaume 124

Confiez-vous en l’Eternel à perpétuité, car l’Eternel, l’Eternel est le rocher des siècles. Il a renversé ceux qui habitaient les hauteurs … Esaïe 26:4

Oui, c’est lui qui est mon rocher et mon salut ; ma haute retraite : je ne chancellerai pas. Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge est en Dieu. Psaume 62:7-8

Ceux qui se confient en l’Eternel sont comme la montagne de Sion : elle ne chancelle point, elle est affermie pour toujours. Des montagnes entourent Jérusalem ; ainsi l’Eternel entoure son peuple, dès maintenant et à jamais. Psaume 125:1-2

Quand les collines chancelleraient … son amour ne s’éloignera point de moi. cf. Esaïe 54:10

Dans l’épreuve ces promesses puissantes et pleines d’espérance me portent. Et l’autre jour, alors que j’étais au plus bas et que je n’avais plus la force d’espérer encore, plus la force d’y croire encore ; alors que j’avais l’impression que rien ne changeait dans ma vie, que j’étais dans une impasse ; alors que je me sentais seule, fatiguée et découragée, submergée par la peur et le doute, Dieu m’a rappelé combien il m’aimait et m’a donné cette petite histoire comme encouragement à persévérer. Comme Marie l’a partagée avec moi, je la partage aussi avec toi :

« Un homme prie Dieu et lui parle du gros rocher qui se dresse devant lui. Dieu lui dit de le pousser avec ses bras et l’homme obéit. Il pousse, pousse, pousse avec ses bras … mais le rocher ne bouge pas. Alors l’homme découragé dit à Dieu : « J’ai poussé, poussé, poussé, comme tu me l’as dit, mais le rocher n’a pas bougé. » Alors Dieu lui répond : « Je ne t’ai pas dit de déplacer le rocher, mais de le pousser. Maintenant, regarde tes bras, et vois comme ils sont devenus plus forts. »

Merci Marie pour cette histoire.

 
 

Sylvie Scheidegger
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Mot-clé

Chère amie,

J’aime les mots. J’aime les traces d’encre qu’ils laissent sur la feuille de papier blanc. J’aime les traits qu’ils dessinent, les lettres qu’ils impriment.

J’aime entendre le son des syllabes, sentir le rythme des phrases …

Les mots et les histoires qu’ils racontent, les mystères qu’ils révèlent, les émotions qu’ils expriment, les paroles qu’ils proclament, les nouvelles qu’ils annoncent, les messages qu’ils apportent, les pensées qu’ils décrivent, les réalités qu’ils dépeignent, les questions qu’ils posent, les idées qu’ils exposent …

Les mots sont comme les clés de notre esprit et de notre âme. Ils ouvrent les portes de notre compréhension et parlent à notre cœur.

Je ne connais pas de recueil de mots plus riche que la Bible avec ses paroles si belles, si vraies, si profondes. Quand je la lis, certains mots s’illuminent dans le texte, comme si Dieu les mettait en évidence, comme s’il les soulignait au marqueur fluorescent.

Dieu me donne des mots-clés qui m’éclairent, me révèlent ses mystères et guident mes prières.

C’est ainsi, par exemple, que j’ai compris, en lisant la lettre aux Éphésiens, que la clé des problèmes dans ma maison était le mot «autorité».

J’ai ouvert les yeux sur les abus d’autorité et l’insécurité qu’ils engendrent, les peurs qu’ils font naître. Des abus d’autorité en tout genre, des abus d’autorité depuis plusieurs générations. Des abus d’autorité politique, religieuse, à l’école et au sein même de la famille … Des abus d’autorité qui sont la source de nos éclats de colère, la racine des troubles de notre âme qui étouffe.

Et j’ai prié : « Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, Père de gloire … illumine les yeux de notre cœur, pour que nous sachions … quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de ta puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de ta force. Tu l’as déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à ta droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui peut être nommé … tu l’as donné pour chef suprême à L’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

… A cause de cela, je fléchis les genoux devant toi, Père, de qui toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, afin que tu nous donnes … d’être puissamment fortifiés par ton Esprit dans l’homme intérieur … que nous puissions comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que nous soyons remplis jusqu’à toute la plénitude de toi, ô Dieu … à toi qui peut faire, par la puissance qui habite en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à toi soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen ! » (cf. Ephésiens 1 et 3)

Les mots-clés n’ouvrent pas seulement ma compréhension, mais ils me permettent aussi de pousser la porte de nouveaux horizons, pour m’apprendre à vivre les situations et les relations d’une façon nouvelle, pour m’apprendre à marcher en nouveauté de vie.

« Je vous exhorte donc … à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous soutenant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ... Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous …

… Soyez … remplis de l’Esprit ; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces à Dieu le Père pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ …

… car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes … » (Ephésiens 4, 5, 6)

« Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta majesté s’élève au-dessus des cieux. Par la bouche des enfants, de ceux qui sont à la mamelle* tu as fondé ta gloire pour confondre tes adversaires, pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif … » « … Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle … » (Psaume 8) (Matthieu 21:16) (* ceux qui ont un esprit d’humilité, de simplicité et de soumission)

Louer … c’est ce qu’a fait le roi Josaphat avec tout le peuple, avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils. Face à l’ennemi, ils ont invoqué Dieu, adoré, chanté, loué … (2 Chroniques 20)

Et moi, je loue Dieu dans ma maison. Sur la porte du cabanon de jardin, j’ai accroché le mot-clé avec ce verset joliment encadré qui ouvre mon cœur à la louange : « A toi, Éternel, sont la grandeur, la puissance et la splendeur, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre t’appartient. A toi, Éternel, sont le règne et l’autorité suprême ! » (1 Chroniques 29:11)

« L’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges » (Exode 15:2) Il met la louange sur mes lèvres, il me donne la paix. (cf. Esaïe 57:19)

Avec toute mon affection,

 

Sylvie Scheidegger
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Navis fluctuat nec mergitur

Chère amie,

Aujourd’hui, je ne vais pas te parler de ma maison, mais de celle de mon père et de ma mère. Celle que j’ai quittée quand je me suis mariée. Sur notre faire-part de mariage était dessiné un bateau avec cette devise de la ville de Paris : « Navis fluctuat nec mergitur » Le navire est battu par les flots, mais ne sombre pas.
Mon mari et moi nous étions rencontrés à l’école, aux cours de latin. Mais ce n’est pas la seule raison de ce symbole sur notre faire-part. Pour moi, il résonnait beaucoup plus profondément, comme un besoin impérieux mais inconscient de ne pas revivre le drame de mon enfance.
Quand c’est arrivé, quand le bateau a coulé, mon frère et moi étions comme les deux seuls survivants d’un naufrage en mer, livrés à nous-mêmes, nous débattant dans une eau sombre et froide. Je n’avais plus que lui.
Une fois la tempête passée, nous avons appris à nager dans un océan de non-dits. Et au lieu de pouvoir construire des relations saines, chacun a fait de son mieux pour survivre.

Je me suis accrochée à lui pour ne pas sombrer, pendant que lui appuyait sur ma tête pour pouvoir garder la sienne hors de l’eau.

Mon attachement excessif, la peur de le perdre, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur qu’il me rejette, l’importance que j’attachais à ce qu’il disait ou à ce qu’il pensait, son influence, ont travaillé ensemble comme un pouvoir s’exerçant sur moi.

Il y a sept ans, Dieu m’a dit, comme à Abraham : «Va-t’en de ton pays, de ta patrie, de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.» Genèse 12:1 C’est alors qu’a commencé pour moi un long et douloureux chemin de guérison. Un chemin vers la paix et la liberté.

A la même période, mon frère est tombé gravement malade. Et pendant qu’il luttait pour vivre, de mon côté, j’ai désiré plusieurs fois m’endormir pour ne plus jamais me réveiller. Mais Dieu m’a dit : « Vis ! » et à mon frère, il a dit : « Tu vivras ». Il est venu dire à chacun de nous : « Je veux que tu vives »

Il a étendu sa main d’en haut, il nous a saisis, il nous a retirés des grandes eaux … il nous a mis au large, il nous a sauvés parce qu’il nous aime. (cf. Psaume 18)

La manière dont mon frère et moi avons vécu ces sept années difficiles aurait pu dégrader encore plus une relation déjà abimée par le naufrage de notre enfance. Mais la pensée de Dieu pour ses enfants est de restaurer les liens et de bénir. Une bénédiction comme l’huile qui descend sur la barbe d’Aaron, la rosée de l’Hermon, la douceur des frères et sœurs qui demeurent ensemble, la vie pour l’éternité. (cf. Psaume 133)

Dieu permet parfois des nouvelles tempêtes pour mettre en lumière une épave échouée au fond de la mer. Cela demande du courage et de l’humilité pour plonger dans les sombres profondeurs à la découverte de l’histoire que raconte un navire naufragé. Mais Dieu est présent à chaque étape de ces expéditions salutaires qui conduisent vers les trésors de sa bonté infinie.

Aujourd’hui, je peux me réjouir pleinement de la guérison de mon frère. Après un chemin de pardon et de consolation, Dieu, dans sa grâce, a ouvert mon âme à la célébration. Et j’ai porté mon frère sur mon cœur devant Dieu en chantant ces paroles puissantes :

Alléluia ! Gloire à mon Libérateur
Alléluia ! La mort cède en sa faveur
Mes chaînes ont été brisées.
En son nom je suis sauvé
Jésus-Christ mon espérance.

Puis vient le matin de la promesse
Où son corps meurtri a repris vie
Dans le silence, sa voix retentit :
« La mort n’a sur moi pas de pouvoir »

Jésus-Christ, à toi la victoire !

(Chant traduit de « Living Hope » Phil Wickham)

 
 

Sylvie Scheidegger
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Le chant des oiseaux

Chère amie,

Des milliers de mélodies, de gazouillis, de chants joyeux résonnent dans les arbres pour annoncer le lever du soleil. Je n’ai pas besoin de réveil. Le sourire aux lèvres, la joie dans le cœur, je me lève, j’ouvre grand la fenêtre. La vie est belle!

Pourtant, alors que je n’avais pas encore deux ans, une terrible tempête est venu balayer ma vie.
Mon petit cœur s’est écrasé sur le sol comme un bébé oiseau tombé du nid. Je ne me souviens pas de ce jour, mais il est inscrit sur ma peau, marqué dans ma chair, gravé dans mon âme.

Je sais aujourd’hui que Dieu était là, dans la tourmente. Il m’a prise dans ses bras, délicatement, et il m’a serrée contre son cœur avec une tendresse infinie. Depuis les premiers jours de ma vie, il m’a fait la grâce de son amour.

Alors, quand plus tard on m’a montré comment mettre mes petites mains ensemble pour prier, quand on m’a parlé de Jésus mon sauveur, quand j’ai appris à lire et que j’ai découvert ces belles paroles dans ma petite Bible rouge : «Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!» 1 Jean 3:1 … c’était comme une évidence. Je l’aime depuis toujours.

Malgré cela, j’ai grandi comme un petit oiseau en cage. Et j’ai vécu là toute ma vie, enfermée dans le secret d’un terrible malheur, assise dans l’ombre de la mort. J’ai vécu là, avec mes enfants, dans une angoisse profonde, une douleur silencieuse. Je les ai portés dans mes entrailles meurtries, bercés dans mes peurs, étouffés sous mes ailes protectrices.

Et puis le temps de la délivrance est venu. Et c’est Dieu qui l’a fait. Le Dieu de vérité, le Dieu de grâce, le Dieu de vie. Jésus est venu comme le soleil levant, nous visiter d’en haut, pour nous éclairer, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix. (cf. Luc 1:78-79)

Quand la porte de la cage s’est ouverte sur la vérité, j’ai perdu tous mes points de repère. J’avais devant moi la vaste étendue de la liberté, mais je ne savais pas voler de mes propres ailes. Alors Dieu, dans sa patience infinie, m’a portée par son souffle de vie en murmurant ses douces promesses à mes oreilles autant de fois que j’en ai eu besoin.

Et j’ai déployé mes ailes. Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits, les prend et les porte sur ses plumes, je me suis élevée avec mes enfants vers le ciel. (cf. Deutéronome 32:11)

Aujourd’hui, je peux chanter un chant nouveau. Le chant des oiseaux qui réveillent l’aurore, le chant de la délivrance … Un chant d’amour. Un chant d’allégresse. Un chant de louange et d’adoration.

«Louez l’Éternel … oiseaux ailés …
Jeunes hommes et jeunes filles, Vieillards et enfants !
Qu’ils louent le nom de l’Éternel !
Car son nom seul est élevé;
Sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux.
Il a relevé la force de son peuple : Sujet de louange pour tous ses fidèles,
Pour les enfants d’Israël, du peuple qui est près de lui.Louez l’Éternel !»
Psaume 148:7-14

 
 

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Le petit crayon rouge

Chère amie,

Je te parle toujours de « ma » maison, mais en réalité c’est aussi celle de mon voisin. C’est une grande bâtisse avec deux appartements et deux familles vivant sous le même toit. Nous partageons aussi la forêt sur la colline et la source qui alimente les fontaines. 

Après notre déménagement, quand nous sommes arrivés dans notre nouveau lieu de vie, nous avons fait des travaux de rénovation. A la même période, Dieu a aussi entrepris de restaurer ma famille. Un temps où j’ai pleuré beaucoup et prié comme Néhémie : «Moi et la maison de mon père, nous avons péché.» (Néhémie 1:6)

Cette maison représente pour moi plus que de la pierre. Elle est le lieu où Dieu est venu nous visiter d’en haut, comme le soleil levant, pour nous éclairer et nous diriger sur le chemin de la paix, pour faire de notre foyer une maison de prière où brille sa lumière. (cf. Luc 1:78-79)

Et tandis que d’une certaine façon, nous rebâtissons la muraille et réparons les brèches, notre voisin s’irrite. (cf. Néhémie 4:1) Son nom est Sanballat ou Tobija. Rempli de colère et de mépris, il use de moqueries et de ruses pour nous décourager et nous faire tomber. Il cherche à nous effrayer en se disant : «Ils perdront courage, et l’œuvre ne se fera pas.» (Néhémie 6:9

Parfois, j’ai envie de partir, de tout laisser tomber. Les forces me manquent. (cf. Néhémie 4:10) Mais Dieu me dit : «Ne les craignez pas! Souvenez-vous du Seigneur, grand et redoutable, et combattez pour vos frères, pour vos fils et vos filles, pour vos femmes et pour vos maisons!» (Néhémie 4:14

En même temps, il me rappelle inlassablement : «Aimez vos ennemis…» (Matthieu 5:44) Mais moi, je ne sais pas comment. Quelque chose en moi déteste l’arrogance, l’orgueil, la voie du mal, la bouche perverse. (cf. Proverbes 8:13) Et mon voisin représente tout cela à la fois. Dieu me demande de l’aimer, mais je ne sais pas comment.

Alors un jour, Dieu me montre comment. J’ai rendez-vous dans la forêt avec mon voisin et un géologue pour régler un problème d’éboulement de pierres. Le jour précédent, en pensant à cette entrevue, j’entends résonner dans ma tête et jusqu’au plus profond de mon cœur les paroles arrogantes et méprisantes de cet homme orgueilleux. (cf. Psaume 36:2) Des paroles qui, à chaque fois, me heurtent et me transpercent. Quand il se tient devant moi, mes mains s’agitent, mon cœur tremble, ma gorge se serre. J’ai peur de lui.

Le matin du rendez-vous, dans ma prière, je vois mon Dieu, infiniment grand, revêtu d’éclat et de magnificence :

«Éternel, mon Dieu, tu es infiniment grand! Tu es revêtu d’éclat et de magnificence! Il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau … Les eaux s’arrêtent sur les montagnes; elles ont fui devant ta menace, elles se sont précipitées à la voix de ton tonnerre. Des montagnes se sont élevées, des vallées se sont abaissées … Je chanterai l’Éternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai. Que mes paroles lui soient agréables … que les méchants ne soient plus! Mon âme, bénis l’Éternel! » (Psaume 104, extraits)

Dieu me prépare à mon rendez-vous! Il m’invite à regarder à lui, à le célébrer, à m’en remettre à lui.

«A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient; à toi, Éternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout! … c’est dans ta main que sont la force et la puissance…» (1 Chroniques 29:11-12)

Le moment venu, juste avant de sortir de la maison, je le supplie encore une fois de me donner sa paix, de venir avec moi. Je lui demande de me remplir de son amour aussi, pour mon voisin, parce que je sais qu’il veut que je l’aime, mais moi, je ne sais pas comment. Je crie à lui : «Montre-moi comment, Seigneur, parce que je ne sais pas comment ».

Nous nous retrouvons devant la maison, avec le géologue, sous une pluie battante équipés de nos grosses chaussures. Personne ne parle. L’ambiance est tendue. En silence, nous nous mettons en marche en direction de la forêt.

Après seulement quelques pas, je vois sur le sol, entre les herbes mouillées, un petit crayon rouge. Un beau rouge, le rouge pour dessiner les cœurs, le rouge de l’amour. Je sais qu’il appartient à mon voisin. Il doit l’avoir perdu alors qu’il travaillait le bois. Je me baisse, le ramasse et le lui tends avec un sourire.

Dieu m’a donné l’occasion de ce geste de bienveillance, de générosité. Un geste tout simple. Comme un élan d’amour … il m’a montré comment.

Nous avançons encore quelques mètres, et puis le chemin se rétrécit. Le voisin passe le premier, il marche devant. Son chapeau le protège de la pluie. Derrière, les feuilles mortes sur le sol détrempé, la boue, la pente glissante … le géologue et moi avançons prudemment, en nous accrochant aux branches pour ne pas tomber.

Et soudain … le voisin glisse. Il cherche désespérément un appui, mais il n’arrive pas à se rattraper. Il tombe à genoux, dans la boue, sous nos yeux. Sans bruit, sans résistance … dans une grande humiliation.

Après cela, plus de parole arrogante, plus de remarque méprisante, plus de regard hautain. Dans la forêt, sous la pluie, Dieu l’a réduit au silence …

Et avec un petit crayon rouge, il lui a dit «je t’aime».

Ce jour-là, dans la forêt, j’ai vu l’amour de Dieu pour mon ennemi. Un amour puissant, un amour touchant …

 
 

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Le petit poivrier

à toutes les grands-mères qui prient pour leurs enfants et qui ont le courage de parler

Chère amie,

C’était l’été 2019, le 12 août. De ces dates que l’on n’oublie pas. Mon fils avait prévu de faire un petit tour de Suisse avec notre voiture familiale aménagée en camping-car. Il voulait montrer à son amie ses endroits préférés.

Juste avant de se mettre en route, rassemblant ses dernières affaires, il m’a demandé si j’avais un petit poivrier. « Oui ! » J’en avais un. Celui que j’avais hérité de ma grand-mère. Il ferait parfaitement l’affaire.

« Mais tu me le ramènes », lui ai-je dit, « C’est celui de Mémé. »

Mémé, elle priait pour ses enfants, et pour les enfants de ses enfants. Et c’est elle aussi qui, la première, a parlé. Juste quelques mots … au sujet de cet événement dont il était interdit de parler dans notre famille. Juste quelques mots, dans une confidence faite à une amie, comme l’épanchement d’un silence trop lourd à porter. Juste quelques mots, mais assez pour donner une piste, un indice, qui a poussé mon frère à chercher.

Le jour où toute l’histoire est venue à mes oreilles, moi, je savais déjà. En fait, je savais depuis toujours. Ces choses-là, on les sent. Quelque part, au fond de soi, on sait, sans savoir.

Mais quand j’ai entendu les mots de la bouche de mon frère et que j’ai su vraiment, tout s’est écroulé. J’ai essayé de contenir l’immense vague de cette douleur insoutenable qui remontait à la surface. J’ai essayé de m’accrocher aux parois glissantes du puits sans fond dans lequel je tombais. J’ai essayé de rester debout face à la violence du souffle qui balayait ma vie, en m’appuyant sur la vérité que notre Dieu est un Dieu qui pardonne.

Mais la vague était trop forte, le vent trop violent. Mes mains ont glissé et je suis tombée … tout au fond, jusqu’à ce que mon corps meurtri s’écrase lourdement sur un rocher. Mon rocher … mon Dieu … mon Sauveur ... mon Jésus.

Alors Dieu est venu me relever et me conduire sur le chemin de la restauration. Et c’est au moyen du petit poivrier qu’il a commencé à me parler.

Le tour de Suisse de mon fils n’a finalement duré qu’une journée. Le soir même, nous avons reçu un téléphone : « Ne vous inquiétez pas, on va bien, mais on a eu un accident dans la montagne »

La vue est magnifique au sommet du Grammont. Il y était allé en course d’école quand il était un petit garçon. Il voulait lui montrer, regarder le coucher du soleil avec elle. Mais le chemin était impraticable, trop raide et tellement dangereux ! La voiture a glissé … heurté le flan de la montagne … roulé sur le côté … roulé … roulé encore … Il a pris son amie dans ses bras, elle a prié, et ils se sont dit « c’est fini !». Ils étaient prêts à mourir.

Et la voiture s’est arrêtée … comme si une main l’avait retenue … sur les roues, les vitres brisées, les portières enfoncées. Ils sont sortis … sans savoir comment … elle en premier, essayant de retenir la voiture instable de ses petites mains, lui ensuite, comme si une force l’avait tiré dehors. Les secouristes ont parlé d’un miracle.

Autour de la voiture, cinq objets jonchaient le sol. Une couverture, un jerrican d’eau, un portable pour appeler les secours, la petite Bible rouge de mon fils et … le petit poivrier.

Des objets de premiers secours, la petite Bible … Dieu était clairement présent dans cet accident. Il est venu à leur secours, il a voulu qu’ils vivent ! Mais pourquoi le petit poivrier ? Que voulait nous dire Dieu par là ? Quel rapport entre ce petit poivrier et le fait que mon fils ait été sauvé, lui et son amie ?

Ce n’est que quelques jours plus tard que les paroles « de génération en génération » se sont imposées à moi.

La réponse au mystère du petit poivrier ne se trouvait pas dans l’objet en lui-même, mais dans le fait qu’il appartienne à ma grand-mère.

Dieu a continué à m’éclairer par sa parole :

« L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération ! » Exode 34:6-7

Le petit poivrier a été le déclencheur du processus de guérison pour moi et mes enfants, et en même temps une belle promesse de bénédiction sur ma famille. Le souvenir de la main de Dieu qui est intervenue pour sauver mon fils et son amie est un puissant encouragement qui me porte à travers toutes les étapes de notre long chemin de restauration. Et si celles-ci semblent d’abord un sujet de tristesse et non de joie, il en découle toujours un fruit paisible de justice. Je sais qu’elles sont pour notre bien, car le Seigneur reprend ceux qu’il aime, afin qu’ils participent à sa sainteté. (Hébreux 12:5-11)

 

« Pour le bien de ceux qui l’aiment, pour le bien de ceux qui sont appelés selon son dessein, Dieu fait agir ensemble toutes choses.» Romains 8:28

« Les desseins de l’Éternel subsistent à toujours,
Et les projets de son cœur de génération en génération.»
Psaume 33:11


 

Sylvie Scheidegger
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L’arbre des champs donnera son fruit… (Ézéchiel 34:27)

Chère amie,

Au fond de notre verger, un vieux mirabellier chargé de petits fruits jaunes aux joues rouges étend généreusement ses branches par-dessus la barrière, au-delà de la limite de propriété. Tôt le matin, avant les grandes chaleurs, je salue le vigneron qui passe avec son tracteur. Du haut de mon échelle, je lui souhaite une belle journée. Plus tard, dans l’après-midi, des promeneurs s’arrêtent un instant pour une petite pause gourmande, puis se remettent en route, l’âme gorgée de soleil.

Ce printemps, pourtant, j’hésite un instant à faire abattre l’arbre. Pas qu’il soit trop vieux ou malade, mais à cause d’une sombre histoire de voisinage. De ces histoires que l’on écoute en secouant la tête quand on nous les raconte, en se demandant comment on peut en arriver là. Mon cœur comme une terre piétinée, volée, trahie, se débat désespérément entre colère et insécurité. Je ne sais pas comment gérer cela et me dis que ce serait plus simple de couper le mirabellier, de me couper de mon voisin, de me couper de son oppression.

C’est la générosité qui vient me sauver. La générosité de Dieu. Le souvenir que la terre est à L’Éternel, et tout ce qu’elle contient, la terre habitable et ceux qui la peuplent, me rassure. (Psaume 24:1) Je sais que son règne est un règne de tous les siècles, sa domination subsiste dans tous les âges… Les yeux de tous espèrent en lui, et il leur donne la nourriture en son temps, il ouvre sa main, et il rassasie à souhait tout ce qui a vie. L’Éternel est juste dans toutes ses voies… Que ma bouche publie la louange de l’Éternel, et que toute chair bénisse son saint nom, à toujours et à perpétuité ! (Psaumes 145)

Ainsi, les yeux tournés vers mon Dieu, le regard porté sur Sa puissance, Sa justice, Son amour, Sa bonté infinie, je choisis de laisser grandir la graine de générosité qu’il a plantée en moi, dans la confiance en lui. Je choisis de ne pas abattre l’arbre, mais de partager. Partager encore, partager quand même, partager avec reconnaissance. Partager même avec ceux qui me maltraitent.

Quand arrive le mois d’août, la récolte est plus abondante que jamais. Les branches plient sous le poids des fruits qui s’y accrochent en grappes serrées. J’en cueille pour ma famille, mes amis, mes connaissances … je fais des tartes délicieuses, des confitures sucrées … et un jour, naît au fond de mon cœur le désir de préparer des petites barquettes de mirabelles pour la distribution alimentaire organisée dans mon église. C’est comme une conviction, une douce chaleur, une joie paisible qui me met en action.

Mais après trois années éprouvantes passées à marcher dans les vallées de ma «grande tristesse», aller en ville avec la voiture pour acheter des petites barquettes est encore un défi pour moi. C’est comme si je revenais sur terre après plusieurs années d’absence. J’ai perdu mes points de repères. Je me mets en route quand même. Tranquillement. J’ai le temps. Je n’ai rien prévu d’autre.

A peine sortie de l’autoroute, dans la file, en attendant que le feu devienne vert, je vois devant moi une camionnette blanche. Je lis les inscriptions vert clair sur les portières, machinalement. Une entreprise de nettoyage. Et puis, tout en bas, en petits caractères, je lis ces mots bien connus: «Je puis tout par celui qui me fortifie» (Philippiens 4:13) Une grande joie m’envahit : Jésus est là, avec moi ! J’aime ses paroles, j’aime quand il me parle. Je ne suis pas seule.

Après, je me trompe de route et me perds dans la grande ville. Le GPS ne fonctionne pas. Mais je reste calme, je ne suis pas seule. Je tourne un peu dans les rues, je cherche ma direction et tombe sur un panneau qui m’indique le bon chemin.

Le lendemain matin tôt, je ramasse trois gros sacs de mirabelles que je distribue le soir en espérant pouvoir apporter un peu de soleil dans la misère de ces vies de douleur qui défilent devant moi. Je cueille au passage quelques sourires lumineux sur les visages.

Il reste quelques mirabelles sur l’arbre, du côté du voisin. Il ne viendra pas les récolter. Les petits fruits ne seront pourtant pas perdus. Ils feront le bonheur des oiseaux.

La générosité de Dieu qu’il me fait la grâce de saisir et de traduire dans des gestes concrets autour de moi apaise ma colère. Je peux aller dans mon jardin sans crainte en exhortant mon âme : « Loue Dieu, dans ton jardin ! » Car mieux que toutes les barrières, pare-vues ou barricades qui pourraient me protéger d’une présence malsaine et malveillante, la louange à mon Dieu me garde en paix. Chanter sa bonté et sa fidélité, sa gloire et sa puissance ouvre mon cœur à l’amour et à la bienfaisance, aussi envers ceux qui me veulent du mal.

Je comprends maintenant, dans le chapitre 13 de la lettre aux Hébreux, ce verset 16 qui suit le verset 15 : « 15 Par Christ, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. 16 Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. » (Hébreux 13:15-16)

Louer Dieu, proclamer la grandeur de son nom, d’un cœur simple et confiant comme celui d’un enfant, confond les adversaires, impose le silence à l’ennemi. (Psaumes 8:2) Et pratiquer le bien réduit au silence les hommes insensés et ignorants. (1 Pierre 2:15) A ceci je reconnais que Dieu prend plaisir en moi, si mon ennemi n’a pas lieu de triompher de joie à mon sujet. (Psaumes 41:12)

Et non seulement cela, mais si notre lumière luit ainsi devant les hommes, en particulier devant ceux qui nous calomnient comme si nous étions des malfaiteurs, ils verront nos bonnes oeuvres et ils glorifieront notre Père qui est dans les cieux, ils glorifieront Dieu au jour où il les visitera. (1 Pierre 2:12) (Matthieu 5:16)

Par la louange, la bienfaisance et la générosité, je peux surmonter le mal par le bien dans mon jardin et rendre à Dieu gloire et honneur. Romains 12:21

Car c’est à lui qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! Matthieu 6:13

Je louerai l’Éternel de tout mon cœur,
Je raconterai toutes ses merveilles.
Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse,
Je chanterai ton nom, Dieu Très-Haut!
Mes ennemis reculent, ils chancellent … devant ta face …
L’Éternel règne à jamais …
Chantez à L’Éternel, qui réside en Sion,
Publiez parmi les peuples ses hauts faits!
Psaumes 9


 

Sylvie Scheidegger
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Petits cailloux blancs

"Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ." Ephésiens 4:32

Hello amie,

Certainement, tu connais le conte du petit Poucet qui, abandonné par ses parents dans la forêt, a retrouvé le chemin vers sa maison, laissant tomber derrière lui des petits cailloux blancs. Dans tous les contes, il y a une part de vérité, je suppose. Une vérité que l’on enrobe dans un voile de récits merveilleux, pour qu’elle soit plus douce à raconter.

Je connais encore une autre histoire de petit caillou blanc. Elle commence un peu comme celle du petit Poucet : « Il était une fois une toute petite fille, abandonnée dans une forêt sombre et profonde. Les grands arbres, tout autour d’elle, cachaient la lumière du soleil et jetaient sur elle des ombres menaçantes.

La forêt était si vaste et si dense que la petite fille ne pouvait pas en sortir, elle ne pouvait pas appeler à l’aide, personne ne l’entendait. Alors, elle est restée dans cet endroit angoissant, enfermée dans le silence, s’habituant à vivre dans une obscurité pesante.

Pourtant, depuis toujours, tout au fond d’elle, elle savait que, derrière les arbres, brillait le soleil. Elle le savait, parce que parfois, un faible rayon de lumière transperçait les cimes épaisses et venait éclairer les petites anémones blanches dont elle portait le joli nom. Elle le savait, parce que, quand soufflait le vent, les feuilles scintillaient au-dessus d’elle, dans un vert clair et étincelant. Elle le savait parce que, même dans cette forêt obscure, les jours étaient moins sombres que les nuits.

Et elle le savait aussi, parce que, le jour où elle s’était retrouvée dans la grande forêt, toute seule, abandonnée sur le sol froid et humide, au milieu des feuilles mortes, le soleil lui-même était venu déposer, dans la poche de son tablier, un petit caillou blanc.

Ainsi, jour après jour, le petit caillou au fond de sa poche, elle marchait à la rencontre du soleil. Et quand, fatiguée d’avoir beaucoup marché, elle s’endormait dans une petite clairière, celui-ci venait la caresser de sa douce chaleur, comme dans un rêve.

Et puis, le temps arriva où le soleil levant vint d’en haut, pour l’éclairer, elle qui était assise dans l’ombre de la mort, pour diriger ses pas dans le chemin de la paix. (Luc 1:78-79) De ses paroles de tendresse, il vint la consoler, de ses paroles de grâce, il vint l’entourer, de ses paroles de justice, il vint la relever. Il vint, comme une lampe à ses pieds, une lumière sur son sentier, pour l’accompagner sur le chemin vers sa maison, sur le chemin du pardon. (Psaumes 119:105)

Un matin, elle s’était réveillée, submergée par une grande tristesse, pesant, comme une brume épaisse, sur son corps recroquevillé. Le chagrin oppressait son cœur, la douleur étreignait ses entrailles. Qu’avait-elle fait pour être ainsi délaissée ? Mais le soleil, qui depuis le début avait entendu chacun de ses cris, chacun de ses soupirs, chacune de ses prières, s’approcha, en personne, pour l’envelopper de ses doux rayons et apaiser son chagrin, comme une mère berce son enfant.

Puis il lui montra, dans un halo de lumière, une biche blessée qui se cachait derrière les fourrés. La petite fille tendit la main vers elle, mais la pauvre bête apeurée n’osa pas s’approcher. C’est alors que son petit faon s’avança, à sa place, pour se laisser caresser. Et dans ses yeux, la petite fille vit la grâce infinie de Dieu.

Elle comprit que, parfois, notre misère est si grande que l’on ne peut pas s’approcher ; parfois, notre culpabilité est si lourde, que l’on n’a pas la force, ni de demander le pardon, ni de le recevoir. Mais Dieu vient faire, à notre place, les pas que nous ne pouvons pas faire.

Des larmes douces et chaudes se mirent à couler sur les joues de la petite fille et, par la grâce de Dieu, dans un acte d’obéissance, serrant fort le petit caillou blanc dans sa main, elle pardonna.

Arrivée devant la porte de sa maison, elle s’arrêta. Elle sortit le petit caillou blanc de la poche de son tablier, le glissa dans une enveloppe et le déposa dans la boîte aux lettres. Puis, elle attendit.

Elle attendit que la personne dans la maison trouve son enveloppe, elle attendit qu’elle soit prête à recevoir son pardon, elle attendit qu’elle dépose, à son tour, le petit caillou blanc dans la boîte aux lettres, pour elle … en signe de réconciliation. »

Chacun doit écrire sa propre histoire, et je ne peux pas écrire la tienne, mais aujourd’hui, dans mon petit cahier de prières, j’ai collé un petit caillou blanc. Je l’ai trouvé ce matin, dans ma boîte aux lettres, avec ce petit mot : « Je te demande pardon ».

Je n’ai plus entendu parler de la petite fille de la grande forêt. Elle a trouvé la paix et vit heureuse, avec ses enfants, qu’elle peut désormais prendre dans ses bras, sans qu’aucune ombre menaçante ne plane, ni sur elle, ni sur eux.

“Eternel ! …

… j’ai l’âme calme et tranquille,

Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ;

J’ai l’âme comme un enfant sevré.

Israël, mets ton espoir en l’Eternel,

Dès maintenant et à jamais.”

Psaume 131:2-3

“Réjouissez-vous avec Jérusalem …

Afin que vous soyez nourris et rassasiés

Du lait de ses consolations …

… je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve,

… Et vous serez allaités ;

Vous serez portés sur les bras,

Et caressés sur les genoux …

… je vous consolerai ;

Vous serez consolés dans Jérusalem.”

Esaïe 66:10-13

 

 

Sylvie Scheidegger
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Une clôture pour ma maison

Chère amie, 

Imagine une petite hutte ronde, en bambou, construite sur des pilotis, au milieu de la forêt tropicale. Sur tout le pourtour, des petites fenêtres, avec des voiles blancs et légers, qu’une faible brise soulève délicatement. Et sur les murs, des étagères en bois, sur lesquelles j’ai déposé mes précieux petits pots de terre colorés.

La douce lumière du soleil scintille à travers les feuilles des grands arbres verts et les oiseaux exotiques remplissent l’air de leurs chants multicolores.

C’est ma hutte, mon petit coin à moi, de beauté et de douceur.

Et puis, un sanglier poussiéreux, au poil dru et gris, fait irruption dans un grognement assourdissant. La petite hutte tremble sous la violence de ses sabots qui frappent le sol. Et moi, je n’oppose aucune résistance. Je me suis comme évaporée pour regarder la scène de l’extérieur.

Quand il est reparti, tous les petits pots de terre brisés jonchent le sol, les rideaux sales et déchirés pendent misérablement aux fenêtres, les oiseaux se sont arrêtés de chanter … et je me réveille.

J’ai fait ce rêve après une intervention gynécologique qui, selon le médecin, ne devait être qu’une formalité « un peu désagréable », mais qui s’est avérée plus compliquée que prévue. Un geste médical, froid et distant, qui a éveillé en moi quelque chose de profondément enfoui que je n’ai su nommer que des années plus tard: l’insécurité. Un sentiment fort qui ne se manifeste pas uniquement dans des angoisses profondes, mais aussi dans l’incapacité à défendre son espace privé.

J’étais comme cette vigne dans la Bible, celle dont les clôtures avaient été abattues, rompues. Le sanglier de la forêt la ronge, et les bêtes des champs en font leur pâture. Esaïe 5:5, Psaumes 80:13-14 J’étais comme cette Jérusalem avec ses murailles en ruine sur laquelle pleurait Néhémie en disant : « moi et la maison de mon père, nous avons péché. » Néhémie 1:6 Une vigne sans clôture, une ville sans muraille, à la merci des hommes violents et des voleurs. 

Chaque précepte, chaque commandement de Dieu est une pierre de la muraille, un poteau de la clôture. L’ensemble des principes qui régissent l’union entre un homme et une femme, par exemple, est comme un rempart autour de notre vie de famille. Ainsi, le respect du mariage est le cadre dans lequel nos maisons peuvent se construire solidement et nos enfants grandir en sécurité. C’est pourquoi Dieu dit : « Que le mariage soit honoré de tous … » Hébreux 13:4

Ne pas écouter la Parole de Dieu pour la mettre en pratique, comme de ne pas revenir à Dieu pour restaurer ce qui peut avoir été détruit, c’est exposer sa maison et la livrer, sans défense, aux attaques de l’ennemi. Il n’est pas rare de voir des murailles en ruine, des clôtures détruites, parfois sur plusieurs générations. 

Quand j’ai réalisé l’effondrement de la muraille de ma ville dévastée, j’ai pleuré, comme Néhémie. Quand j’ai vu l’état de la clôture de mon jardin ravagé, j’ai prié, j’ai crié à Dieu … pour moi, pour mes enfants, pour ma maison. J’ai dit : « Regarde du haut des cieux, et vois ! … Protège … » Psaumes 80:15

Alors, DIeu m’a donné cette promesse : « J’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédiction. L’arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses produits. Elles (les brebis) seront en sécurité … elles sauront que je suis l’Éternel … les bêtes de la terre ne les dévoreront plus … » Ezéchiel 34:26-28

Je viens de passer un week-end, sous la pluie, à visiter la ville de Besançon, avec mon mari et ma fille aînée. Perchée sur la colline, une citadelle datant du XVII ème siècle surplombe la ville fortifiée, nichée dans un méandre du Doubs. Si les dangers auxquels nous devons faire face aujourd’hui sont différents de ceux de cette époque lointaine, j’ai pourtant été touchée par les murailles impressionnantes qui se dressent encore, après tant d’années, solides, inébranlables. La menace de l’ennemi n’est pas à prendre à la légère. Les fortifications sont indispensables, légitimes.

C’est autour de la loi de Moïse, la parole de Dieu, que tout le peuple rassemblé, avec Néhémie et Esdras, attentif à la lecture du livre de la loi, confesse ses péchés et adore l’Éternel, son Dieu, entre larmes et réjouissances, pour retrouver force et joie dans la communion avec Dieu, dans son amour. Néhémie 8 et 9 :1-3 La voie de l’Éternel est un rempart … Proverbes 10:29 Sa parole est éprouvée …  elle demeure éternellement … il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. Psaume 18:31, 1 Pierre 1:25

Je t’aime, Éternel, ma force !
Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur,
mon Dieu, mon rocher où je trouve un abri,
mon bouclier, la force qui me sauve, mon rempart!
Psaume 18:2-3

Revenir à Dieu et à sa parole, se soumettre à lui dans une sincère humilité et une pleine confiance, et résister au diable avec fermeté, pour détacher les chaines de la méchanceté, dénouer les liens de la servitude, renvoyer libre les opprimés, rompre tout espèce de joug, accueillir les malheureux sans asile et partager avec nos enfants le pain de vie, parole de vérité … c’est être un réparateur de brèches, un restaurateur de chemins. Délivrer, guérir, pardonner, restaurer, réparer, apporter la paix et le repos, c’est ce que Dieu veut faire pour nos familles, pour nos maisons. Il encourage ainsi ceux qui font appel à lui : « Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines … on t’appelleras réparateur de brèches, celui qui restaure les chemins … » Esaïe 58:11-12

Alors que je t’écris, assise à ma table, je vois, dans le champ voisin, le vigneron planter une vigne qui avait été arrachée. Et à côté de moi, des prospectus éparpillés, des croquis de mon jardin, le projet d’une nouvelle clôture. En pensant à ces paroles que dit Néhémie comme un encouragement à ceux qui reconstruisent la muraille de Jérusalem, je retrouve aussi la force de persévérer : « Souvenez-vous du Seigneur, grand et redoutable, et combattez pour vos frères, pour vos fils et vos filles, pour vos femmes et pour vos maisons ! » Néhémie 4:14

 

Tu es comme un jardin muni d’une grille, ma sœur, ma fiancée … » Cantique des cantiques 4:12

 

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