Chère amie,
« Jusqu’à quand, Eternel ! m’oublieras-tu … ? » (Psaumes 13:2)
« Jusqu’à quand, ô Dieu ! … jusqu’à quand ?
Cela fait si longtemps que je prie … si longtemps que j’attends.
Et cette promesse que tu m’as faite, peut-être que j’ai mal compris ?
Jusqu’à quand, Eternel ! … ? »
Ce jour-là, j’ai fait encore une fois cette prière, le cœur lourd, découragée, fatiguée. C’était le matin, il faisait déjà chaud. Je suis sortie dans mon jardin pour arroser les jolies plates-bandes que j’avais aménagées au printemps.
J’avais travaillé dur pour arracher les mauvaises herbes, retourner la terre, creuser et planter chaque petit plant de lavande. Et j’avais aussi déplacé une plante depuis le fond du jardin pour l’installer au milieu des petites fleurs violettes qui sentent bon la Provence.
Il avait fallu la déraciner et la replanter soigneusement en prenant garde de ne pas abîmer les racines délicates. Les petites feuilles claires avaient déjà commencé à repousser, mais elles se sont flétries sous la chaleur soudaine et intense d’un soleil brûlant que personne n’avait attendu si tôt dans l’année.
Je connaissais la résistance que peuvent avoir les plantes et je me suis dit que celle-ci aussi reprendra au printemps suivant.
Je l’ai arrosée, soignée et entourée de tout mon amour. Je lui ai parlé même, avec tendresse, comme pour l’encourager à tenir bon, lui demander de ne pas abandonner.
Et ce matin-là, mon arrosoir à la main, mon chagrin sur le cœur et mes doutes plein la tête, sans m’attendre à rien, j’ai levé les yeux sur la plante … et j’ai vu des fleurs, blanches, pures, douces et délicates. Comme un éclat de joie, de beauté … d’espérance !
Je m’attendais à la voir renaître au printemps … elle m’a donné des fleurs bien avant. Alors je me suis dit que Dieu ne tarde pas dans l’accomplissement de ses promesses, mais il fait toute chose belle en son temps. (Cf. Ecclésiaste 3:11)
Quelque temps plus tard, je descendais vers mon potager, sous un soleil toujours aussi brûlant, au rythme des paroles méprisantes de mon voisin qui tournaient dans ma tête.
« Jusqu’à quand aurais-je des soucis dans mon âme,
Et chaque jour des chagrins dans mon cœur ?
Jusqu’à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? » (Psaumes 13:3)
Je vidais mes déchets sur le compost quand j’ai aperçu une plante qui poussait entre les cailloux. Des belles feuilles en frome d’ombrelle, des petites fleurs jaunes et des longues tiges avec des petits tourbillons vert-clair.
J’ai d’abord pensé à des courgettes. Mais quand je suis revenue au jardin quelques jours plus tard, j’ai bien reconnu le fruit rond avec son écorce vert-argenté légèrement sillonnée … un melon ! De ceux qu’on cultive en Provence.
J’ai soulevé les feuilles et j’en ai trouvé encore un … et encore un … et encore un ... il y en a une dizaine en tout. Abondance de la bonté de Dieu. Puissance de vie. Graines d’espérance !
Ils ont poussé tout seuls … pourquoi me faire du souci ? Je peux continuer à dormir pendant la nuit et à me lever chaque jour. Et pendant ce temps, les graines poussent et grandissent, sans que je ne sache comment. (Cf. Marc 4:27)
Ils ont poussé sur un tas de détritus en décomposition … sous la chaleur intense d’un soleil brûlant. Oui, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. (cf. Romains 8:28)
« Jusqu’à quand, Eternel ! … ? »
Quand cette question revient sur mes lèvres, je repense aux délicates fleurs blanches et à mes extraordinaires melons.
Et quand mon cœur est lourd de chagrin, mes pensées remplies de doutes, je dis à mon âme de proclamer encore ces paroles d’espérance : « Moi, j’ai confiance en ta bonté. Je suis sûre de ton amour. Ô Joie de mon cœur, dans ton secours je vais chanter à l’Eternel, car il m’a fait du bien. » (Psaumes 13:6)
Présentation:
Sylvie aime s'imaginer dans sa maison, assise au coin du feu, des petits enfants agglutinés autour d'elle. Les siens, les petits voisins, tous ceux qu'elle a accueillis. Et elle lit des histoires, parce qu'elle aime les mots. Elle aime les dire, les chanter, les scander pour rythmer les récits. D'une voix forte ou dans un murmure, elle les fait courir, danser, sauter ... pour ensuite les suspendre dans un silence mystérieux qui éveille les émotions, l'imagination et les rêves.
Elle aime aussi écrire les mots. Le son de la plume qui gratte le papier, le mouvement de l'encre bleue qui laisse ses traces sur les pages banches, les messages d'encouragement imprimés dans le coeur de ceux à qui ils sont destinés.
Et elle prie pour que les mots qu'elle choisi soient comme une douce caresse pour l'âme de celles et ceux qui les lisent.
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