Aimez vos ennemis!

Aimez vos ennemis ! (Matthieu 5:44)

Chère amie,

Ma maison, son beau jardin, la vigne autour, la fontaine qui chante … à force que je t’en parle, tu commences à bien la connaître. Si elle paraissait au début comme un rêve qui se réalise, elle ressemble aujourd’hui plus à un cauchemar dans lequel nous vivons littéralement cette parole : «l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.» (Matthieu 10:36)

Dans l’appartement adjacent, de l’autre côté du mur, comme une force oppressante qui cherche à nous anéantir, habite un de ces hommes pervers que l’Eternel lui-même a en horreur. (Proverbes 3:32) Il cligne des yeux, parle du pied, fait des signes avec les doigts ; La perversité est dans son cœur, il médite le mal en tout temps, il excite des querelles. (Proverbes 6:13-14)

Et Dieu me dit de l’aimer !

Aimer, c’est « tendre l’autre joue » (Luc 6:29) Il ne s’agit pas d’accepter de se laisser écraser et humilier en restant passif face aux attaques de l’ennemi, mais de lui offrir la possibilité de se remettre en question. Comme Jésus face à l’huissier qui lui donna un soufflet : « Si j’ai mal parlé, explique-moi ce que j’ai dit de mal ; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18:22-23)

Aimer, c’est aussi agir avec bonté et bienveillance. Comme le Père dans les cieux qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, pleuvoir sur les justes et les injustes. (Matthieu 5:45)

La bienveillance ne fait pas tout pour plaire à celui qui maltraite dans le but d’apaiser sa fureur et elle ne lui cherche pas d’excuses. Elle veille au bien. Sans se mettre en colère, elle prend position contre le mal et accomplit ce qui sera bénéfique pour l’autre. Elle agit par des actes de bonté et elle reprend et corrige si nécessaire. La douce chaleur du soleil est une manifestation de la bonté de Dieu. Et les fortes pluies … c’est comme une verge dont il frappe sa terre, ou comme un signe de son amour, qu’il les fait apparaître. (Job 37:6 et 13)

Aimer ses ennemis, c’est un chemin exigeant. Un chemin d’obéissance et de persévérance. Comme pour Moïse qui s’est présenté dix fois devant le Pharaon. Dieu a envoyé dix plaies, dix occasions de se remettre en question. Mais le roi de l’Egypte ne l’a pas voulu … et finalement, Dieu a délivré son peuple et l’a conduit dans le pays promis. (Exode 7 et suivants)

Aimer ses ennemis, c’est aussi devoir renoncer à sa vie, parfois. Comme Etienne qui a été lapidé pour avoir proclamé la vérité et dit : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » … et Saul regardait la scène, gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir. (Actes 7:54-58 et 22:20) Mais Saul a été touché ce jour-là et préparé à rencontrer le Seigneur sur le chemin de Damas.

Après six ans dans notre maison et de nombreuses occasions données, le moment est peut-être venu de devoir renoncer à vivre dans ce lieu. Mais quelle que soit l’issue de cette situation, Dieu offre une perspective nouvelle et ouvre à une vision plus élevée : Le pays promis et la gloire comme celle du Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.

Et qui sait ? Il y a peut-être un Saul, quelque part, qui observe.

 
 

Sylvie Scheidegger
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